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5 bonnes raisons de pratiquer des activités créatives pour les personnes âgées | blogue Marronnier



La création artistique apporte son lot de joie et d’émerveillement, mais saviez-vous que nourrir l’artiste qui sommeille en vous est également bénéfique pour votre santé?


De plus en plus de données montrent qu’avec l’âge, la pratique d’activités créatives, comme la peinture, l’écriture ou le théâtre, joue un rôle essentiel dans le maintien du bien-être. 


Renforcer le sentiment de fierté, stimuler la créativité, tisser des liens, soutenir les facultés cognitives et motrices… les raisons d’adopter une pratique artistique sont multiples!


Nous nous sommes entretenus avec Jade Leblanc-Rivard, animatrice en loisirs au Marronnier, pour en connaître davantage sur les bienfaits de la pratique d’activités créatives pour les personnes âgées.


La pratique des arts: un soutien pour les facultés cognitives et motrices


Dans les dernières années, de nombreuses recherches ont porté sur les effets positifs de la musique sur les personnes souffrant d’Alzheimer ou d’autres maladies neurodégénératives. En effet, la musique, qu’elle soit jouée, chantée ou écoutée, permettrait au cerveau de demeurer actif en stimulant la mémoire et en favorisant la concentration.


Pour Jade Leblanc-Rivard, les passe-temps créatifs sont bel et bien de formidables alliés du maintien des fonctions cognitives et motrices. «Il faut entraîner nos acquis pour les conserver», fait valoir l’animatrice en loisirs. «C’est en sollicitant sa mémoire, sa motricité fine, sa concentration, sa coordination, notamment, que l’on favorise nos chances de maintenir et de développer ces dites facultés.»



Selon elle, la chorale, une activité offerte sur une base hebdomadaire au Marronnier, est un exemple parlant. «Les participants et les participantes entraînent leur mémoire en apprenant les paroles de chansons sélectionnées par la chef de chœur», explique-t-elle. «Je pense aussi à l’activité Souvenir heureux, où les résidents écoutent une chanson, la chantent et partagent un souvenir joyeux inspiré par le morceau. Cela sollicite merveilleusement bien la mémoire, mais aussi la concentration et l’écoute des autres. C’est toujours très émouvant.»



L’animatrice en loisirs considère que ces bienfaits se transposent à d’autres formes d'expression artistique, comme réaliser un casse-tête, tricoter, écrire, peindre, dessiner ou danser. «Retenir et pratiquer une chorégraphie font travailler la mémoire, la concentration et la coordination. De plus, c’est très libérateur et agréable de laisser son corps bouger librement», remarque Jade, en notant que la danse stimule à la fois les facultés mentales, physiques et créatives. «Les ateliers de sculpture sur bois, de peinture et de création libre permettent également de travailler la coordination entre les mains et les yeux.»


La créativité: un antidote à la solitude 


Participer à une activité créative en groupe est une belle manière de tisser des liens et de susciter des interactions sociales. Jade Leblanc-Rivard considère d’ailleurs que c’est une occasion en or d’oublier ses soucis et de rompre la routine tout en brisant l’isolement. 


«Prendre part à la chorale, se rendre à la salle de casse-tête ou participer à l’atelier de sculpture sur bois est une façon de sortir de son logement et, incidemment, de briser l’isolement», explique notre experte en loisirs. «En revanche, certains préfèrent dessiner, écrire des poèmes ou tricoter à la maison. C’est tout de même une manière de s’évader mentalement, de se créer une bulle à soi et de prendre une pause de son quotidien.» 


Selon Jade, la pratique d’un loisir créatif peut s’avérer une réelle passion et permettre à une personne seule, qui n’a pas ou a peu de contact avec l’extérieur, d’occuper son temps. L’isolement, bien qu’il soit toujours présent, peut ainsi devenir moins lourd pour la personne qui s’adonne à une activité créative.


Toutefois, madame Leblanc-Rivard encourage toutes les personnes curieuses et aptes à le faire à franchir le pas de leur porte et à oser prendre part à une activité créative en groupe. 


Nourrir l’esprit de communauté


Au fil des ans, Jade Leblanc-Rivard a pu constater les bienfaits sociaux de la pratique d’activités créatives en groupe. «Partager une passion ou un passe-temps avec d’autres gens est générateur de beaux échanges. Ça ouvre des horizons», raconte l’animatrice, qui croit profondément aux bienfaits de l’appartenance à un groupe. 


Au Marronnier, plusieurs initiatives visent justement à nourrir le sentiment de communauté et à favoriser les rencontres. 



«Aux deux ans, nous organisons le Parcours des arts, une grande exposition qui se déploie dans toute la résidence», poursuit Jade. «Les résidents et les résidentes qui peignent ou qui dessinent sont invités à exposer leurs réalisations dans les corridors du rez-de-chaussée. Tout le monde est convié à venir admirer les œuvres et discuter avec les artistes. Il en ressort toujours des discussions inspirantes et des rencontres authentiques.»


En parallèle, chaque année en novembre, le Salon des artisans permet aux résidents et aux résidentes qui pratiquent le tricot, la poterie, la sculpture, qui fabriquent des cartes, etc., de vendre ou d’exposer leurs œuvres. De quoi dénicher des cadeaux de Noël uniques pour vos proches!


Favoriser le bien-être physique et mental


Quoi de plus satisfaisant que d’aller jusqu’au bout d’un projet? En effet, Jade Leblanc-Rivard fait ressortir les effets gratifiants et valorisants de la réalisation d’une toile, d’un dessin ou d’un tricot. Ce n’est pas étonnant: en effet, la pratique d’un loisir créatif stimule la libération d’endorphines, souvent surnommées hormones du bonheur, ce qui procure une sensation de plaisir et de bien-être.


Jade raconte également qu’au fil des ans, elle a observé que plusieurs participants et participantes se sont découvert des talents insoupçonnés. «Je me souviens d’une dame qui n’avait jamais peint de sa vie et qui s’est découvert un véritable don pour la peinture. C’est devenu sa passion, l’activité qui lui faisait le plus de bien dans sa semaine», se remémore l’animatrice, qui note les effets positifs sur la confiance en soi, l’estime personnelle et les sentiments de fierté et d’accomplissement. «Quand on commence à s’intéresser au dessin, à la poterie ou à l’apprentissage d’un instrument de musique, c’est valorisant de constater ses progrès de semaine en semaine.»


Jade souligne également que certains tricots qui sont réalisés entre les murs du Marronnier sont remis à de bonnes œuvres, ce qui nourrit d’autant plus le sentiment d’utilité chez la personne qui manie les aiguilles à tricoter.


Libérez l’artiste en vous!



Rappelons-nous que, quoique l’on en dise, il n’est jamais trop tard pour apprendre quelque chose de nouveau et sortir de sa zone de confort. «L’homme qui s’occupe de nos ateliers de sculpture sur bois a commencé à s’y intéresser à 70 ans! Aujourd’hui, il est un véritable maître en la matière», ajoute Jade, admirative. C’est pourquoi l’animatrice invite toutes les personnes à libérer leur créativité, à faire preuve d’ouverture d’esprit et à s’accorder ces moments pour eux-mêmes.


Jade reconnaît que si l’inconnu peut parfois faire peur, elle demeure persuadée que les personnes qui osent prendre part à une nouvelle activité créative en ressortent gagnantes. 


«Sincèrement, ce ne sont que de belles choses qui en ressortent. Les sourires rayonnants des résidents et des résidentes qui sortent de la chorale et des différents ateliers créatifs le prouvent», poursuit-elle, en soulignant qu’il est bon pour le moral de reconnecter avec son cœur d’enfant et de nourrir sa capacité d’émerveillement. 


«C’est libérateur de laisser libre cours à sa créativité, que ça passe par le corps, la voix, un pinceau ou des crayons de couleur. L’art est un moyen d’évasion exceptionnel qui permet de vivre beaucoup de joie.»


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